HUMEUR

L'horloge
L'horloge a au moins deux avantages :
un, ça limite la réflexion, deux, ça impose une politesse de jouer dans les temps. Ça permet par exemple de faire jouer un coup sur-évident à type super-timide que justement à ce moment là, tout le monde regarde.
Il ne faut pas croire que ça limite tant que ça. Par exemple, 20 minutes pour chaque joueur est en général suffisant pour une partie amicale de soirée. Et une demi-heure, c'est déjà une partie durant laquelle on a le temps de placer ses coups.



L'ennui
Aux échecs aussi on peut s'ennuyer parfois. Il suffit de trouver un adversaire qui a les caractéristiques suivantes (elles ne sont pas toutes nécessaires, mais elles sont suffisantes) :

A. Un petit vieux pépère "qui vient là parce qu'il s'emmerde chez lui"

B.1 Il n'aime pas jouer à l'horloge
B.2 Comme par hasard, il met trois plombes à jouer son coup

C. Il joue des coups pénibles. Ce n'est pas que ses coups soient mauvais, mais ils bloquent le jeu. C'est en général des avancées de pions jusque dans vos lignes mais sans esprit combatif. C'est juste histoire de pousser du bois. On connaît d'avance l'issue du combat sauf si l'adversaire a réussi à vous endormir.

D. Il commente les coups. Et, en général, il le fait à voix haute ce qui fait que tout le monde en profite. Les commentaires redoublent en fin de partie quand il explique bruyamment : "Ah, ça, si je ne t'avais pas donné ma dame et mes deux tours, j'aurais pu défendre mon cavalier et ne pas perdre mon fou. Ca c'est fait de peu"

E. Il sifflote en jouant.

F.1 Ypudlagueule.
F.2 Comme par hasard, il soupire souvent...



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